Finances : supprimons les produits dérivés sans support

Ca peut paraitre simpliste, et peut-être l’est-ce : néammoins, je propose que nous supprimions purement et simplement tous les produits financiers dérivés sans support, à commencer par les « swaps », qu’ils soient monétaires, d’assurance ou de crédit; en français, que nous supprimions du système financier les montages « casino/pari mutuel » sensés diminuer les risques en les mutualisant, mais qui l’ont en fait multiplié et diffusé partout.

La cause fondamentale de la crise actuelle, c’est l’explosion du marché des dérivés, qui a fini par représenter l’essentiel des échanges financiers, essentiellement de l’argent virtuel. La crise du crédit immobilier US n’en est qu’un exemple, qu’une des manifestation des conséquences. Supprimons-les, purement et simplement, tous ces produits qui ne reposent pas sur des contre-parties tangibles mais seulement des lignes comptables. Oh, sûrement, cela fera mal, mais au point ou l’on en est rendu, une bonne purge me semble indispensable. Purgeons le système bancaire et financier de ces produits toxiques, afin qu’ils se recentrent sur leur raison d’être, c-a-d l’accompagnement de l’activité économique « réelle ».

Bien sûr, cela doit se faire au niveau européen au minimum, en collaboration avec les USA presque certainement; mais maintenant est le moment d’essayer. Il faut nécessairement aussi fermer les paradis bancaires « off-shore ».

Un bloggeur économiste américain, Martin Hutchinson, propose de commencer par les CDS, les échanges de dérivés sur crédits. Et de citer un chiffre : alors que ces produits étaient censés être des sortes d’assurance-vie pour les organismes de prêts, avant le déclenchement de la crise ils avaient gonflés en s’auto-reproduisant, et continuaient à s’auto-ereproduire, jusqu’à représenter un total mondial cumulé de 62 mille milliards de $, soit plus du double de tous les emprunts à la même période ! L’expansion ne pouvait indéfiniment continuer, et effectivement l’arrêt a été brutal.

Si on laisse ces mécanismes en place, la folie reprendra, et on repartira pour une bulle supplémentaire. Je dis, stop. Arrêtons cet engin de mort. Ayons du courage. Que risquons-nous, en plus, à essayer ? Une crise mondiale des finances et de l’économie ? Hééé … on l’a déjà !

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