Le PS nationalise la campagne des régionales

Il fallait s’en douter, le PS -par la voix de ses principaux dirigeants- n’a pu résister à la tentation de faire de ces élections un vote sanction contre le pouvoir en place. C’est humain, dira-t-on. L’UMP a été accusé depuis le début d’en faire autant, même si le ton est devenu plus local durant la campagne. Je ne parle pas des partis extrémistes des deux bords, qui très ouvertement admettent qu’ils n’ont ni projet ni programme pour les régionales, si ce n’est des places de conseillers régionaux sur une base purement arithmétique. Et ni les verts ni nous-même ne sommes totalement exempts de ce comportement.

Mais ce n’en reste pas moins désespérant, alors que le PS gère déjà la quasi-totalité des régions, qu’il doive s’appuyer sur un rejet de l’autre, une expression négative, au lieu de mettre en avant les réalisations et les projets. Doit-on en conclure que le PS manque de l’un et de l’autre ? Force est de constater, localement, que le comportement passé et courant est très souvent de la même sauce que ce que nous reprochons au gouvernement, et que les projets futurs ressemblent à ceux du passé : bétonnage, saupoudrage, pansements sur des jambes de bois, dépenses de prestige et clientélisme semblent être les mamelles du parti des baronnies qu’est devenu le PS, où la soumission quasi-féodale à l’égo des chefs et la réduction des territoires aux seuls centre-villes bobos sont de fait les valeurs guides.
En l’état, nous n’avons rien à faire avec ce parti, nous y perdrions notre âme. Gardons haut et fort notre indépendance, d’esprit et de projet. Et tant pis pour les strapontins.

Une proposition, pour finir. Militons pour que les conseils régionaux ne soient pas tous élus en même temps : ça redonnerait une visibilité régionale, et éviterai de nationaliser systématiquement chaque scrutin. Nous y gagnerions tous, et la démocratie au premier chef.

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