La SNCF pleure misère pour ses TGV

le TGV Est La SNCF, par la voix de son président Guillaume Pepy, s’inquiète que les péages exercés par RFF (Réseaux ferrés de France, le propriétaire des rails) ne détruise a terme toute rentabilité au TGV (Voir en ligne). S’ensuit une bataille de chiffres, d’où il ressort que la SNCF n’aura bientôt plus de bénéfices pour exploiter les trains régionaux déficitaires, alors que RFF et le gouvernement indiquent que les augmentations de péages ne représentent même pas 10% du bénéfice opérationnel.

Le message que fait passer la SNCF a l’occasion, c’est la crainte de perte de parts de marchés sur les lignes à longue distance (ouverture à la concurrence), et ce qui ressemble fort à un chantage : « baissez mes péages (sur le TGV) et augmentez les subcentions (sur les trains Corail), sans quoi je ne pourrai maintenir des lignes ni exploiter les nouvelles. »

C’est clair, la SNCF est devenu complètement une société commerciale avec la logique qui va avec. Mais dans ce cas, comment justifier les subventions ? D’autant que les péages qui frappent les TGV seront aussi appliqués aux autres compagnies (c-a-d Virgin et la Deutsche Bahn -laquelle exploite déjà Paris-Francfort-, je vois mal les chemins de fer italiens lancer des trains Paris-Milan, mais sait-on jamais ?).

Ce type de communication, avec inquiétudes publiques sur la future viabilité, invocation du péril étranger concurrentiel, et appel aux subsides publics sinon …, a déjà été utilisé récemment, par EDF. Au final, le but était de faire passer une hausse des tarifs qui n’a rien a voir avec les conditions sur le territoire, et tout a voir avec le financement d’une politique d’expansion a l’extérieur, payée par les usagers français, mais au seul bénéfice de la structure et de ses actionnaires. Je subodore quelque chose du même tonneau dans le cas de la SNCF. Voyons, voyons, un TGV Bruxelles – Hambourg ? Un train siglé SNCF sur Londres – Manchester ?

A l’époque, EDF avait été vertement rabrouée par le gouvernement, et rappellée à ses obligations. J’ose espérer qu’il en sera de même dans le cas de la SNCF !

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