Toutes blagues mises à part, j’ai été très content de retrouver ce que nous sommes nombreux au Modem (et ailleurs) à défendre, même si ce n’est pas la ligne officielle, et je le regrette encore :
« Il faut poser le problème de la suppression du bouclier fiscal… En fait, il y a quatre paramètres à étudier : la suppression du bouclier fiscal, la suppression de l’ISF (l’impôt sur la fortune), l’augmentation d’une branche marginale de l’impôt sur le revenu et l’alignement du prélèvement sur les revenus du capital sur celui des revenus du travail »
Et qui vient de sortir cela ? Rien moins qu’Alain Minc, l’éminence grise (ou l’une d’icelles) de sa majesté Nicolas 1er du président de la république Nicolas Sarkozy ! Je suis partagé entre le contentement qu’enfin, ceux qui nous gouvernent en viennent à la raison et au bon sens, et l’agacement que le Modem n’ait pas fait sienne cette proposition depuis longtemps déjà (ah, que j’ai pu fulminer en interne contre cette obstination de François Bayrou à maintenir l’impôt sur la fortune!); nous aurions pu dire, ah vous nous piquez toutes nos bonnes idées, c’est nous qui avions raison ! On peut rêver, non ?
Oh, ça ne résoudra pas tout, mais au moins, ajouté au rabotage des niches, cela fera un bon coup de balai sur l’IR, et c’est à la fois un ensemble de mesures justes et de simplification du maquis fiscal. Certains se méfient de la simplification, moi pas : ce qui se conçoit bien etc … on peut constater que les aphorismes de Boileau ont laissé une durable impression sur mon alors jeune cervelle.
Il est à ce propos toujours utile de relire ses classiques : je viens de retrouver ce que Montaigne disait de l’incommodité de la grandeur, voilà qui devrait nous inciter à quelque recul, et à trier l’important de l’accessoire. Il est vrai que le contexte a changé, la royauté étant (re)devenue élective …